La technologie est un écosystème, respectons la.

Le 6 mai 2009

Voilà bientôt neuf mois que de nombreux media en ligne se battent contre Hadopi, et quelques semaines que les mass média – suite au “coup d’Etat” du PS à l’Assemblée – se sont emparés du sujet. Il est probablement temps de faire un bilan d’étape. Le message qui a été construit, argumenté, expliqué et disserté au sein [...]

Voilà bientôt neuf mois que de nombreux media en ligne se battent contre Hadopi, et quelques semaines que les mass média – suite au “coup d’Etat” du PS à l’Assemblée – se sont emparés du sujet.

Il est probablement temps de faire un bilan d’étape.

Le message qui a été construit, argumenté, expliqué et disserté au sein de sites tels que Numérama, Ecrans, PCimpact ou ReadWriteWeb, les alertes et les actions de terrain menées par des organisations telles que la Quadrature du Net, le Pacte des Libertés Numérique ou l’UFC, ont été efficace : ce long travail se retrouve désormais dans la bouche et sous la plume de nombreux journalistes, assurant au débat une certaine rigueur. L’émission de Frédéric Taddéi mardi dernier sur le sujet était sur ce point remarquable, au point d’en faire oublier le lamentable n’importe quoi que Laurent Ruquier nous avait offert la semaine précédente.

Mais quelque chose a changé. Alors que les adversaires d’hier étaient des politiques et des lobbyistes, et que leurs arguments relevaient essentiellement du mensonge et de la manipulation, relativement facile à dénoncer et à mettre à plat, les ‘adversaires’ d’aujourd’hui posent leurs argumentations sur l’ignorance et la peur en se raccrochant à des modèles mentaux obsolètes, appelés à la rescousse pour comprendre, dans l’urgence, la situation. C’est un tout autre problème.

J’ai toujours admiré des créateurs comme Jean Claude Carrière ou Juliette Greco, et ce quarteron d’artistes inspirant le respect, dernier commando encore en vie d’opposants crédibles aux anti Hadopi, encore susceptibles de tenir le front de la bataille du débat public fraichement ouvert, pendant que les choses avancent à marche forcée à l’Assemblée Nationale et au Parlement Européen, ces derniers combattants ont la rage au ventre, ce qui rend la confrontation d’autant plus difficile.

Cette rage est liée à deux choses : la peur du changement et l’ignorance de ce à quoi ils font face. La peur du changement est assez naturelle pour ces générations qui savent que la page qui se tourne sous leurs yeux les verra relégués à des livres d’histoire, qu’ils n’ont pas les moyens d’y écrire un nouveau chapitre. Pour des créateurs qui ont, chacun à leur façon, inscrit des oeuvres fondamentales dans l’histoire de la culture, on peut comprendre l’angoisse que suscite ce changement. Que serait, après tout, le cinéma aujourd’hui sans Jean Claude Carrière ? La chanson popualire sans Juliette Greco ? Autre chose, à coup sûr.

L’ignorance est peut être plus facile à régler, mais là aussi, il est indispensable de faire un bilan d’étape, car force est de constater que les milliers de pages écrites sur des blogs pour expliquer la technologie l’ont été – vis à vis des derniers combattants de l’Hadopi – en pure perte.

L’élite ne comprend pas LA technologie

Moi le premier, ainsi que la quasi totalité des ‘blogs techno’ qui ont lutté contre Hadopi, je me suis efforcé de montrer comment les usages allaient rendre la loi caduque avant même son décret d’application signé, comment certaines technologies permettaient de contourner la surveillance mise en place par la loi, comment cette technologie ne pouvait pas réellement être filtrée car elle n’avait jamais été pensée pour celà, ou comment d’autres technologies garantissent un taux d’erreur dans les condamnations qui va bien au delà de ce qu’une démocratie se doit d’accepter (servant, ceci dit, à imposer la surveillance précitée, seule façon pour le citoyen lambda de prouver sa bonne foi face à l’erreur – pas vraiment judiciaire – dont il est la victime potentielle).

On a beaucoup parlé des technologies, on en a essentiellement parlé sous des angles assez techniques, pointus, au point qu’il a fallu faire preuve nous même d’une extrême pédagogie, inhabituelle dans les ‘blogs techno’, où l’on se retrouve habituellement entre gens qui se comprennent. Mais ces efforts ont payé. Il suffit de voir les arguments et les amendements déposés par les députés anti Hadopi pour s’en convaincre (et saluer au passage le rôle des assistants parlementaires, rouage sans qui rien n’aurait été possible).

Mais personne n’a jamais essayé d’expliquer à de parfaits néophytes LA technologie. Il faut dire que ceux qui lisent les ‘blogs techno’ ont plus ou moins une compréhension instinctive de ce que c’est. Aussi vague, ceci dit, que la compréhension qu’un poisson a de l’eau dans laquelle il nage. Pour ceux qui n’y vivent pas, LA technologie a, du coup, toutes les apparences d’un truc où l’on peut se noyer – tout en sachant qu’elle est indispensables à la vie (pour continuer sur la métaphore de l’eau).

La vision qu’ont ces artistes vieillissants (et néanmoins respectables) de la technologie est, avant tout, fausse, et ne permet en aucun cas d’appuyer un jugement ou une décision. Qui, connaissant les prises de positions politiques passées de Michel Piccoli, Jean Claude Carrière ou de Juliette Greco peut s’imaginer un instant que ces artistes préfèrent la mise en place d’une dictature numérique à la fin de leurs privilèges ? Un comportement digne d’un petit baron à la fin de l’ancien régime dans la bouche de ceux qui défendaient, il y a encore une génération, le progrès et l’avenir ? Personnellement, je n’y crois pas, je préfère de loin mettre cela sur le compte de l’ignorance (j’irai même jusqu’à inclure Jack Lang dans le camp des ignorants, je suis cependant plus réservé sur le cas de Dominique Farrugia).

Cette ignorance est avant tout construite sur le modèle mental que tous, ou presque, appliquent aux technologies. Pour beaucoup, et tout particulièrement pour les générations qui ne sont pas nées avec, la technologie est appréhendée avec le même modèle mental que celui de la précédente grande révolution technologique, celle de la révolution industrielle.

Souvenons-nous. En quelques générations à peine, et à partir d’une disruption massive apparue dans un territoire anglosaxon, l’Angleterre, maître du monde de l’époque, l’humanité a radicalement changé grâce à la machine industrielle.

Cette machine, synonyme de progrès ou d’avilissement (c’est selon), était au service de l’homme (ou du capital, là encore, c’est selon), mais toujours est-il qu’il y avait entre l’homme et la machine un clair rapport de servitude. La machine était au service de l’homme (en tout cas de quelques uns).

Une fois l’énergie et son transport domestiqués, son utilisation pour transformer et produire grâce aux machines a changé le monde que nos arrière, arrière grands parents connaissaient.

Avec la technologie, tout recommence ?

Non. Pas du tout. Cette vision de la machine et de l’homme, qui dans une perspective ‘de gauche’, est celle gravée dans la tête des artistes pro Hadopi aujourd’hui, ne s’applique pas du tout au digital.

Là où la machine a hier soumit l’homme à ses cadences et l’a quelque peu contraint à devenir lui même machine, le digital fait précisément l’inverse. Là où la machine était dans les mains d’un petit nombre qui en tiraient l’essentiel des profits, c’est là encore à l’inverse auquel on assiste. La où le capital se posait comme une barrière à l’entrée pour tirer profit de la machine, c’est l’opposé qui se produit sous nos yeux : les maitres des forges culturelles se voient détrôner par des étudiants qui bricolent dans leurs garage, construisant hier Apple et Google, et Dieu sait quoi demain.

Là où les tenants de la non prolifération (ou de l’abandon pur et simple) du concept de propriété se trouvaient du coté de ceux qui ne maîtrisaient pas la machine, les voilà qui sont regroupés aujourd’hui du coté de ceux qui la maîtrisent le mieux.

Ces différences, à elles seules, devraient, chez tous les intellectuels de gauche qui pensent qu’Hadopi n’est pas une si mauvaise chose, susciter, au minimum, le doute.

Pourquoi un tel changement ?

L’arrivée massive des technologies, et leur appropriation par toute une génération, qui désormais blogue, réseaute, remixe des clips et se les échangent sur YouTube, fait ses propres montages photos pour écrire sa propre culture, est à la fois une disruption profonde et un retour en arrière.

Cette extension du domaine d’application de la philosophie de l’Open Source, théorisée par Lawrence Lessig dans Culture Libre, remet profondément la Culture en cause, au même titre que la démocratie à remis la société en question.

Sans être encore un moteur essentiel de la culture du XXIe siècle, cette dynamique culturelle est en place, et ne peut s’arrêter d’une façon où d’une autre. Elle peut, au pire, devenir clandestine. Le temps pour elle de tout renverser par une rupture violente dont nos sociétés raffolent.

Ce ne sera pas la première fois qu’un couvercle mis sur les aspirations de la jeunesse fera monter la pression au point de faire éclater une révolution d’opérette, mais on peu, surtout pour ceux de ces artistes pro Hadopi qui ont participé à mai 68, se demander s’il est bien malin de réitérer les erreurs du passé.

La culture existait bien avant le XXe siècle, et continuera au XXIe sans soucis

Aldoux Huxley voyait, du point de vue de la culture, le XXe siècle comme un pivot. Le siècle dernier s’avère, avec la technologie, n’être en réalité qu’une parenthèse. Selon lui “avant la machine, les hommes et femmes qui voulaient se divertir étaient contraints, chacun selon ses moyens, à être des artistes. Désormais, ils sont immobiles et autorisent des professionnels à les divertir à l’aide de machines”.

Certaines formes de création, comme la photo, ont échappé à cette confiscation de la création par une classe créative professionnelle, mais pour l’essentiel, la culture est devenue une affaire de spécialistes, et rapidement une affaire d’argent. Les hommes et les femmes d’Aldous Huxley sont devenus des consommateurs, dont l’archétype du couch potatoe fut une icone du XXe siècle.

Ces temps ont changé, grâce à la technologie, tout le monde peut désormais participer à la création culturelle, et même si les professionnels sont là pour durer et continueront à dominer pour longtemps la création et le renouvellement de la Culture, il va leur falloir changer en profondeur leur rapport avec des consommateurs devenus participants actifs (je déteste le terme consomacteur, mais force est de reconnaître qu’il est ici approprié).

Il va falloir faire de la place à ces consomacteurs, établir des passerelles avec le monde des professionnels (déjà largement mises en place dans l’industrie du disque), créer une nouvelle relation. Les artistes anglais de la musique, massivement contre les loi telles qu’Hadopi, ne s’y sont pas trompés, mais là bas aussi, les anciens – comme Elton John – ont parfois du mal à suivre le temps qui passe.

En tout état de cause, ceux qui parmi les professionnels de la Culture militent pour une mise à l’écart de cette réalité, en verrouillant autant que possible le contrôle de la Culture par le copyright, auront demain à faire face à un public qui n’est plus affalé sur son canapé, passif devant sa télé, mais qui pianote désormais avec ses pairs, échange, partage, influence, critique et se révolte au besoin.

Certes, aujourd’hui, ils sont jeunes, insouciants, et pas si nombreux, mais demain ?

Une disruption profonde

Contrairement aux machines outils de la révolution industrielle, la technologie constitue un écosystème. Cette différence est essentielle. C’est sa nature même d’écosystème qui rend la loi Hadopi ridicule. Si une contrainte est posée dans un écosystème, celui-ci réagit et s’y adapte. Coupez l’alimentation en énergie d’une machine, et elle cessera de fonctionner. Coupez le lit d’une rivière, vous observerez quelque chose de radicalement différent.

Toute intervention dans l’écosystème des technologies donne lieu à une réaction de celui ci. Google, en inventant le moteur de recherche, à complètement façonné l’internet d’aujourd’hui. En inventant la publicité de liens, il l’a encore plus modelé. C’est un élément central du système, et tout mouvement de Google impacte l’ensemble des acteurs de l’écosystème, directement ou indirectement.

Régulièrement, cet écosystème grandit. L’apparition des blogs (qui est plus de l’ordre des usages que des technologies), a ouvert une nouvelle dimension qui s’est avérée gigantesque. L’arrivée – plus récente – de Twitter a toutes les chances de faire de même (là encore, rien de fantastique d’un point de vue technologique, on est encore sur un usage).

C’est une autre caractéristique de cet écosystème : usages et technologies sont intrinsèquement liées, l’un déterminant l’autre, et réciproquement. De la même façon qu’il existe dans la nature une interaction réciproque entre la vie et l’environnement qui, si on ne la perturbe pas excessivement, s’auto régule, et dont on peut tirer les plus grands profits (les abeilles, la polénisation, le miel…).

A l’instar d’un écosystème comme la nature, l’écosystème de la technologie fonctionne sur des règles. Là où la nature est basé sur des lois comme l’assimilation chlorophyllienne, l’internet l’est sur des normes et des standards, comme le TCP/IP. Avec ces règles de base, une multitude de formes de vie apparaissent, beaucoup meurent, certaines survivent, la plupart évoluent. Il en est des espèces comme des startups – c’est à dire des technologies et des usages qui surgissent dans cet écosystème.

L’homme contre la nature : la revanche dans le virtuel ?

Introduire des loi exogènes dans un tel écosystème est faisable (comment l’e-commerce aurait-il pu y prospérer si cela n’avait pas été le cas ?), mais il y a des limites au delà desquelles les conséquences sur l’écosystème, qu’elles soient culturelles, économiques ou sociales, seront dramatiques.

Dans le passé, beaucoup ont cru que la nature pouvait se plier à la volonté de l’homme. Staline à ainsi détourné le cours de rivières, l’écologie de l’Australie a été bricolée dans l’espoir – dans un premier temps – d’en tirer le plus de profits possible, puis par la suite, dans l’espoir de rattraper les erreurs du passé.

En un siècle, l’homme a compris que sa capacité d’intervention sur l’écosystème de la nature avait des limites, plus récemment, il a pris conscience que toute intervention non réfléchie se paierait tôt ou tard au prix fort. Aujourd’hui, l’essentiel des régulations promulguées par les hommes ont pour but de protéger l’écosystème, plus personne ne songe sérieusement à le contraindre, si ce n’est pour l’aider à revenir en arrière (je ne vais pas m’aventurer sur Montsanto, cela nuirait à ma démonstration, ne ferait que renforcer les soupsons sur les intentions réelles du pouvoir, et souligner la position d’équilibriste d’une Nathalie Kosciusko Moriset qui fait décidément de son mieux).

Machine et technologie, deux poids, deux mesures ?

Avec l’écosystème de la technologie, on est très loin de cette récente sagesse des hommes face à la nature. Nous en somme à la construction d’édifices légaux absurdes, destinés à contrer la gravité ou à empêcher le soleil de se coucher. Cela parait idiot si on aborde la technologie comme un écosystème, mais si on lui calque le modèle mental de la révolution industrielle, cela prend tout son sens.

Quand la machine a fait irruption dans le quotidien de l’homme, à la fin du XIXe siècle, la régulation de l’usage que l’on pouvait en faire, et la préservation de la place de l’homme, a donné lieu à de nombreuses luttes (sans même évoquer l’essort du Marxisme), et a instauré un rapport de force entre travailleurs (utilisés pour faire fonctionner la machine) et Capital (utilisé pour financer la machine et en tirer profit).

C’est ce rapport de force, encore aujourd’hui à l’origine du clivage politique gauche-droite,  que tentent de calquer les vieux artistes de gauche dans l’adoubement qu’ils font d’Hadopi. Avec une Culture qui doit désormais passer par la technologie pour trouver son public, le parallèle travailleur/artiste et capital/machine/technologie a pour lui le charme d’une apparente évidence, qui évite au passage toute remise en question. Mais cette simplification est trompeuse, si elle permet d’appréhender facilement le problème avec de vieux réflexes, elle n’en reste pas moins à coté de la plaque.

Au passage, l’unité dont ont fait preuve des politiques d’horizons aussi traditionnellement opposés dans la lutte contre Hadopi est assez révélatrice de l’obsolescence de ce modèle, quand il s’agit d’appréhender le problème de la culture face au digital, tout du moins.

e-dictature et démocratie : un grand écart impossible

Disons le clairement, il est impossible d’empêcher un milliard et demi d’internautes d’accéder à la culture. S’il existe bien des moyens pour rémunérer les créateurs (trop peu mis en avant lors de ce débat, d’ailleurs), il n’en existe aucun pour empêcher ou même réguler l’accès à la culture. On pourra au mieux rendre cet accès difficile et souterrain, impactant du coup l’écosystème dans un sens qui n’a aucune chance de profiter à la culture.

Prétendre faire cela à l’aide d’une loi, qui plus est dotée d’un budget inférieur à celui d’un commissariat de quartier, censée surveiller et punir 30 millions d’internautes Français, est risible. Seuls les débutants se feront prendre la main dans le sac, ceux qui sont déjà rompus à ce mode de consommation culturel, ceux qui maîtrisent les technologies, à commencer par les jeunes générations qui n’ont pas les moyens de consommer autrement, contourneront le problème sans la moindre difficulté.

Avec dix milliards de dotation, une telle loi pourrait permettre une surveillance plus efficace, mais là encore, le rythme de la législation et des contre mesures “pirates” qui surgissent de toutes parts en quelques mois à peine est inégal, et donnera toujours l’avantage aux technologies. Aucune chance de gagner : les plus grandes armées du monde ont toutes été défaites par des guérillas au commandement décentralisé et dont la motivation dépassait de loin celle d’une armée de métier. Ce fut le cas au Vietnam, puis en Irak, c’est le scénario qui aurait pu voir le jour sur le web si l’état avait des milliards à y investir. Dieu merci, la crise a rendu caduque cette hypothèse, seule la Chine en a aujourd’hui les moyens et l’impérieux besoin.

Ne confondons pas tout

Le problème que tente de résoudre maladroitement Hadopi ne peut se faire qu’en abordant la technologie comme un écosystème. On ne peut le contraindre, mais on peut impacter son fonctionnement pour peu qu’on le respecte.

Nous sommes face à une consommation de la culture qui évolue de façon phénoménale (explosion de la consommation, en grande partie gratuite ou piratée, mais de toutes façons non payée par le consommateur final), des difficultés extrême d’une industrie qui a misé sur les mauvaises cartes pour se reconvertir (duplication et distribution physique de CD, marketing aujourd’hui concurrencé par la recommandation de pairs), et d’artistes à qui l’on intime l’ordre de se ranger du coté du public ou du capital des anciens maîtres des forges, qui voient arriver la fin de la métallurgie avec angoisse.

Qui plus est, la solution de la licence globale, si elle règlerait le problème de la rémunération des créateurs, ne sauverait pas l’industrie du disque pour autant, et se heurte à un autre lobby, celui des télécom. Ceux-ci, qui n’avaient jusqu’ici aucun rapport avec la Culture, et qui ne s’en soucient guère – le dessin ci dessous illustrant cette attitude ridicule à merveille -, donnent au passage une bien mauvaise image de la technologie.

Comme souvent, le pouvoir est du coté du capital (vous en doutiez ?), rien de vraiment choquant finalement, non, la seule chose choquante, c’est de voir des personnalités comme Jean Claude Carrière ou Juliette Gréco prendre de tels partis pris. J’ai cru déceler l’expression d’un doute dans le discours de Jean Claude Carrière chez Frédéric Taddéi, c’est peut être qu’il est permis d’espérer un changement.

Il ne reste plus qu’à lui expliquer que contrairement à ce qu’il pense, cette loi qu’il qualifie d’imparfaite, n’est pas appelée à évoluer dans le sens qu’il espère mais dans celui d’une surveillance généralisée des populations internautes, et là, on quitte Hadopi pour rebondir sur Loppsi.

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